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"Relatio Synodi"

Relecture de l'équipe synodale de la paroisse Saint Gabriel

 

La première partie de la "relatio synodi" porte sur le contexte dans lequel s'inscrit la pastorale de la famille aujourd'hui. A la lecture de l'introduction et de la première partie du texte qui nous est proposé, nous avons tout d'abord été agréablement surpris par le ton choisi, nouveau pour l'Église, d'ouverture, d'écoute et de tolérance.

Plusieurs éléments nous ont semblé très positifs:

  • Par cette approche presque sociologique, il est dressé un panorama avec ses lumières et ses ombres, réaliste et assez complet des situations vécues, sans omettre les défis de la solitude, de l'abandon, de l'individualisme et de l'accompagnement des ainés.
  • Le vocabulaire choisi est pour nous signe d'ouverture et d'humilité où le synode souligne que la famille est une "école d'humanité", où il s'attache à l'écoute: le contexte et les défis", "regardons la réalité de la famille aujourd'hui dans toute sa complexité, avec ses lumières et ses ombres".
  • Nous voulons comprendre que les évêques du synode nous encouragent à découvrir le discours chrétien sur la famille en acceptant d'être interpellés par le Magistère, mais également par l'Écriture et la Tradition. Cette démarche rejoint alors celle du concile Vatican II qui a toujours cherché cet équilibre entre les bases fondamentales de la foi chrétienne, lesquelles ne cessent de dialoguer entre elles.
  • De même, les évêques prennent en compte l'histoire du discours de l'Église et souhaitent transmettre un discours plus clair et plus adapté aux situations familiales de ce début de XXIème siècle. La double dimension de "l'écoute des signes de Dieu" et de "l'histoire des hommes" implique en effet une conception dynamique de la famille (l'histoire des hommes est évolutive) et une vision réaliste (le monde tel qu'il est et pas tel qu'on voudrait qu'il soit) qui permettent de penser la famille dans un cadre précis : la relation à Dieu.
  • Le texte ne dénie à aucun moment la relation à Dieu à ceux qui ne correspondent pas à la famille idéale de l'Église; aucun anathème n'est prononcé.

Nous avons cependant été surpris que la seule définition de la famille soit celle "fondée sur le mariage entre un homme et une femme" et nous avons perçu que la famille idéale reposait, pour le synode, sur ce mariage et les enfants qui en sont le fruit. Cette vision nous parait restrictive.

Nous avons  conscience que le texte des évêques a une vocation universelle et qu'il s'éloigne ainsi nécessairement de la réalité quotidienne vécue par chacun. Nous trouvons malgré tout que cette vision restrictive de la famille induit un fossé entre la famille idéale proposée et la réalité dont nous faisons l'expérience dans la paroisse.

Sans confondre vie affective et famille, nous pensons que la famille d'aujourd'hui prend des formes diverses, que chacune est particulière et qu'il y a "famille" dès lors qu'il y a projet de vie entre 2 personnes au moins (couples sans enfants, familles monoparentales). Chaque famille a ses propres valeurs (c'est ce qui participe à la vie ensemble) et chaque individu au sein d'une même famille va se construire en partant des valeurs partagées pour définir par lui-même ses propres valeurs (convergentes ou divergentes avec celle de sa famille, et qu'elle que soit sa composition) d'où la richesse des individus et des familles.

Le sacrement du mariage constitue l'un des socles possibles de cet engament et il est légitime que l'Église le mette en avant même s'il n'est pas le seul. Le fait que nombre de couples choisissent à la fois de faire des enfants et de ne pas se marier doit néanmoins nous amener à réfléchir à la pastorale du mariage.

Nous avons été troublés que la notion de famille soit opposée à l'épanouissement personnel, défini par une liste d'éléments/actions positives, puis brutalement considéré comme "individualisme", très négatif. D'après nous, l'enjeu est plutôt de trouver un juste équilibre entre épanouissement de soi, vie de couple et vie familiale.

L'évocation des pratiques rendues possibles par les modes de contraception et de procréation médicalement assistée aurait eu sa place dans cette évocation du contexte. La position de l'Église est en effet mal comprise sur ce sujet et le fossé se creuse avec les expériences vécues par les familles.

De même, la problématique du "droit à l'enfant" pour certaines familles pourrait être mentionnée dans cette première partie du texte comme un enjeu de la société actuelle, ou tout au moins un élément de questionnement.

La mention de la "croissance" démographique comme un absolu à poursuivre nous a, en revanche, semblé un peu trop politique et n'allant pas forcément de soi en cette période où l'on prévoit déjà une population de 10 milliards dans les prochaines décennies.

Le texte peut être lu comme proposant de ramener les situations diverses vécues vers le modèle de la famille idéale fondée sur le sacrement du mariage du couple avec enfants. Certains ont pu percevoir une ouverture certes, mais aussi une vision négative de l'Église vis à vis de ceux dont la situation ne correspond pas à l'idéal sous-jacent. Nous pensons que la condescendance constitue un piège à éviter pour relever les défis de la pastorale de la famille.

La seconde partie replace, en priorité, la réflexion sur la famille à partir d'un travail théologique du Magistère. Nous aurions préféré un discours semblable à celui du Christ dans les Évangiles. Le titre nous annonce "le regard du Christ", nous y découvrons beaucoup plus celui de l'Église. Dans cette seconde partie, nous avons été déconcertés par le langage utilisé. Le discours s'adresse à des initiés en théologie. Nous avons eu besoin que notre prêtre traduise pour nous ce texte. Seuls les paragraphes 20 et 21 où l'on cite d'ailleurs le pape François, ont été directement compréhensibles pour nous. Jésus n'utilisait-il pas lui-même un langage simple?

Ce constat appelle pour nous une réflexion sur la façon dont l'Église souhaite communiquer avec la communauté. Soit elle fait l'effort d'adapter sa communication au public auquel elle s'adresse, alors elle fait preuve de pédagogie. Soit elle accepte de prendre le risque de voir ce public se décourager et se détourner d'elle. Nous souhaiterions que la version définitive du texte du synode sur la famille soit directement accessible à tous.

Sur le fond, nous avons été particulièrement sensibles à certains messages:

- Le texte souligne que la rédemption et la miséricorde procèdent du Fils et nous sont ainsi donnés à l'origine de la Création. De même le mariage comme union entre un homme et une femme est donné à l'origine et reçu par l'Église.

- Le parcours de foi est un cheminement progressif, individuel et collectif suivant des étapes successives. La relation à Dieu se développe différemment pour chacun et la rédemption l'accompagne: tout au long de ce parcours, au rythme de chacun, nous bénéficions de la miséricorde de Dieu. Cette idée, aussi appelée "principe de gradualité", nous semble très utile à rappeler.

- L'Église nous semble être pleinement dans son rôle lorsqu'elle propose un idéal "soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait" Mt.5,48. Il nous semble qu'elle doit le faire en fixant des exigences mais en ayant conscience des limites humaines. Il n'y a pas de jugement à porter sur celui qui n'y parvient pas.

- La notion de famille comme "église domestique" nous semble capitale. Elle traduit en effet l'intégration progressive, le cheminement de foi des enfants au fur et à mesure qu'ils grandissent ainsi que l'évolution de leurs parents ou frères et soeurs. A noter qu'il ne s'agit pas du seul lieu où se développe la relation à Dieu et certains cheminement hors de leur famille et demandent le baptême.

- Le texte réaffirme que la "joie" est inscrite dans le dessein de la famille.

- Comme proposée dans le texte, la distinction entre "la famille" et le "mariage" nous semble utile car ce n'est pas nécessairement le mariage qui fait la famille. De même, "l'amour conjugal" doit effectivement être distingué du mariage.

- Le texte du synode rappelle les différentes positions de l'Église au cours du dernier siècle et illustre combien le discours a évolué vers davantage d'ouverture.

- Dieu tire l'Homme vers quelque chose de plus grand que lui. Le témoignage de foi dépasse le cadre familial.

- Le Christ est au centre de la relation familiale: nous ne sommes pas seuls. Dans le sacrement de mariage, Dieu apporte son aide aux couples et l'indissolubilité est un don.

- Nous avons été surpris par les termes choisis, mais nous avons voulu lire le paragraphe 23 comme le constat d'échec d'une Église qui observe après des siècles d'évangélisation que de plus en plus de familles s'écartent de sa doctrine sur la famille. Un tel constat nous paraît indispensable pour en analyser les causes et relever les défis présentés dans la première partie.

- Révéler la divine pédagogie de la grâce dans la vie de chacun et l'aider à parvenir à la plénitude du plan de Dieu sur lui, telle est le rôle de l'Église. Dès lors, il nous semble que le paragraphe 25 laisse penser à une réhabilitation de trois groupes de personnes qui participent déjà à la vie de l'Église. ("la grâce de Dieu agit aussi dans leur vie"): les personnes mariées civilement; les divorcés remariés et les concubins. Dans le même esprit, l'Église invite les jeunes baptisés à assumer durablement le lien et l'engagement conjugal. Elle cherche à faire vivre les principes qui fondent l'indissolubilité du mariage. Elle espère ainsi diminuer le nombre des fidèles qui rentrent dans ces trois catégories.

Nous aurions néanmoins préféré quelques inflexions au texte:

- Paragraphe 12 à 14: afin de "garder le regard fixé sur Jésus-Christ", les évangiles sont cités et pourtant on ne s'y attarde pas pour en tirer les enseignements et l'on passe rapidement aux textes de l'Église. Le caractère déroutant, révolutionnaire même pour ses contemporains et pour nous encore du comportement du Christ aurait pu être souligné.

- Comme à la lecture de la première partie, nous regrettons que certaines formulations puissent être perçues comme une forme de condescendance à l'égard de ceux qui ne correspondent pas au schéma idéal de la famille pour l'Église.

- Le "lien intime entre l'amour conjugal et l'engendrement de la vie" est souligné. Rappelons que faire des enfants n'est pas l'unique finalité de l'amour conjugal, celui-ci a valeur en soi.

- On reconnaît que l'Esprit souffle sur toutes les familles, mêmes sur celles qui ne sont pas chrétiennes mais les termes de "limites et insuffisances" puis "arbres desséchés", "consolation", "de manière incomplète" nous semblent bien négatifs. Le choix de ces formules nous a étonnés et parfois heurtés quand pourtant l'ensemble de la démarche présentée souligne l'amour et la miséricorde.

- De même, le texte semble exclure les couples de personnes baptisées non mariés lorsqu'il est affirmé "pour les baptisés, il n'existe pas d'autre lien nuptial que sacramentel".

- Le texte en revanche aurait pu souligner davantage les enjeux de la transmission de la foi au sein de la famille.

- De même, la diversité des familles dépasse largement celui de l'idéal proposé par l'Église.

- Le paragraphe 26 nous semble pouvoir s'adresser à tous et non seulement au jeunes.

- Pourquoi le texte affirme-t-il que "très souvent (...) le concubinage s'établit non pas en vue d'un futur mariage, mais sans aucune intention d'établir un rapport institutionnel"? Notre expérience est plus mesurée.

Quelques phrases sont pour nous des pépites et nous nous félicitons de les trouver dans le texte de ce synode de la famille:

- "Jésus a regardé avec amour et tendresse les femmes et les hommes qu'il a rencontrés, en accompagnant leurs pas avec vérité, patience et miséricorde, tout en annonçant les exigences du Royaume de Dieu."

- "l'indissolubilité du mariage ne doit pas être comprise comme un joug imposé aux hommes, mais bien plutôt comme un don fait aux personnes unies par le mariage."

- Vatican II, Gaudium et Spes, qualifie le mariage "de communauté de vie et d'amour, en plaçant l'amour au centre de la famille... Le véritable amour conjugal implique le don réciproque de soi, inclut et intègre la dimension sexuelle et l'affectivité..."

- "L'amour comme principe de vie dans la société, lieu où s'apprend l'expérience du bien commun."

- "La foi n'est pas un refuge pour ceux qui sont sans courage, mais un épanouissement de la vie. Elle fait découvrir un grand appel, la vocation à l'amour, et assure que cet amour est fiable, qu'il vaut la peine de se livrer à lui, parce que son fondement se trouve dans la fidélité de Dieu, plus forte que notre fragilité."

- "La joie de vivre ensemble".

- "Un petit pas, au milieu de grandes limites humaines, peut être plus apprécié de Dieu que la vie extérieurement correcte de celui qui passe ses jours sans avoir à affronter d'importantes difficultés."

Concernant l'indissolubilité, nous nous sommes fait la remarque que dans la société occidentale, la notion s'applique surtout désormais à la filiation. L'indissolubilité de la relation parent/enfant est une évidence pour chacun, celle de la relation entre les membres du couple pose davantage de questions.

D'une façon générale, certains d'entre nous se sont demandé si l'Église avait conscience de la souffrance de ceux qui se sentent exclus par elle au motif que leur situation personnelle leur interdit de se fondre dans le modèle idéal de la famille décrit par elle. Nous avons constaté que la position de l'Église est perçue comme jugeant et condamnant ceux qui s'écartent de la voie qu'elle trace. Pourtant, a-t-elle l'intention de juger ou simplement d'établir une discipline? Est-ce l'Église qui juge ou les membres de la communauté chrétienne qui se font plus exigeants encore que l'Église elle-même?

Ces réflexions éclaireront sans doute notre lecture de la pastorale de la famille dans la troisième partie.

A la lecture de cette troisième partie du document "Relatio Synodi", nous avons apprécié le vocabulaire dans l'ensemble accessible ainsi que les nombreuses ouvertures, même si le ton reste très, parfois trop, mesuré.

Parmi les propositions présentes dans le texte, les points suivants sont pour nous des urgences. Pour certains d'entre eux, nous voudrions que le synode aille plus loin.

  • Développer l'art de l'accompagnement. Accompagnement concret des couples et des familles, accompagnement des personnes séparées et divorcées, accompagnement des personnes en situation difficile, de la vie (vie spirituelle, vie sexuelle/ex. contraception - FIV, vie quotidienne). Développer des itinéraires pastoraux nouveaux pour ceux qui souffrent de blessures, de souffrances souvent subies. L'accompagnement ne doit pas être réservé à une "élite" catholique observant la discipline, tous doivent se sentir concernés.
  • Accueillir les familles telles qu'elles sont et ensuite proposer un cheminement. Oser des propositions pour des personnes vivant en concubinage ou mariées civilement. Nécessité de choix pastoraux courageux.
  • Ouvrir l'accès aux sacrements. Accueil des familles "blessées", accès aux sacrements de l'eucharistie et de la réconciliation pour les divorcés remariés. Nous voudrions que l'Évangile de la famille exprime clairement que les sacrements sont fait pour tous sans discrimination, et pas seulement réservés aux personnes "parfaites". Pourquoi pas un accès aux sacrements pour les personnes divorcées remariées après un accompagnement?
  • Adapter le langage. Clarification dans la manière de communiquer de la part des prêtres pour une bonne compréhension des laïcs et pour une bonne retransmission des valeurs. Conversion du langage. Le sujet est évoqué dans le texte mais il mériterait d'être reconnu comme une urgence par l'Église. La communication doit être rendue plus accessible, plus précise sans être plus rigide. Il convient aussi de mettre les actes en accord avec le discours.
  • Proposer des valeurs, un idéal et non des disciplines ou des normes. Au delà des points repris dans le texte "relatio Synodi", dire clairement que l'Évangile est proposition et non condamnation. Quid par exemple du constat que le mariage indissoluble est à la fois un fondement de la foi (donnée) et une aventure à entreprendre (objectif). L'engagement libre est à l'origine de toute histoire d'amour.
  • Adapter la formation. Formation des prêtres et des laïcs. Au delà de ce point repris dans le texte "relatio synodi", le catéchisme et l'accueil en aumônerie devraient être actualisés.
  • S'engager dans la société. Dans cette période où les inégalités se creusent, l'Église doit promouvoir les valeurs de l'Évangile dans la société.
  • S'appuyer sur les expériences locales. L'église est une communion d'Églises locales qui témoignent de la présence du Christ au travers de l'itinéraire des familles qu'elles rencontrent.

Nous avons identifié d'autres urgences non mentionnées dans le texte:

  • accepter l'utilisation responsable de la contraception, l'IVG et la PMA (dont FIV).
  • Rappeler que l'enfant doit être accueilli et qu'il a le droit fondamental à la vérité concernant son père et sa mère.
  • Dans ce cadre, la contraception mais aussi la PMA peuvent être des solutions adaptées pour que certaines familles puissent accueillir l'enfant. Elles doivent être utilisées de façon réfléchie et responsable et ainsi reconnues par l'Église. Accompagner aussi les femmes en situation de grossesse non désirée qui se trouvent face à la question difficile à vivre de l'IVG et celles qui ont dû y recourir.
  • Comprendre les couples non mariés: mener une enquête auprès des couples non mariés qui demandent le baptême pour leurs enfants. Interroger les éléments positifs des mariages civils et des unions libres. Cette analyse permettrait de faciliter le dialogue avec ces couples en lui donnant une base.
  • Accompagner la transmission. Transmission au sein des familles (trans-générationnelles ou non),  au sein de la communauté paroissiale.

Notre groupe de travail s'est interrogé sur les actions concrètes qu'il nous semblerait nécessaire de mettre en oeuvre dans notre paroisse de Saint Gabriel pour répondre à ces urgences. Cette liste n'est pas exhaustive et sera enrichie et précisée sous l'impulsion du conseil pastoral par les groupes concernés. Elle rejoint les trois priorités envisagées pour la paroisse pour les années 2015-2020: l'accueil et la liturgie, l'éducation/Transmission, et la solidarité/charité.

1) Le premier axe d'actions est de définir comment intervenir auprès des enfants et des jeunes:

  • Parler de la famille aux enfants et aux ados. Partir de leur expérience et assumer le rôle particulier d'une aumônerie pour les amener à mettre "un pas de côté", c'est à dire à élargir leur vision de la famille en découvrant les différents témoignages d'adultes engagés dans l'Église et la communauté chrétienne.
  • Organiser des échanges avec les ados de l'aumônerie sur la gestion de la relation affective en associant des jeunes couples en cours de préparation au mariage. Comment faire fonctionner une relation à deux? Sortir de la "logique du zapping" suivant laquelle à la première difficulté j'abandonne et je passe à une autre relation. Comprendre comment surmonter des difficultés ensemble renforce la relation.
  • Transmettre aux jeunes que le "mariage" n'est pas "simplement" un acte d'amour mais que c'est aussi un acte de foi en Dieu. "On s'aime, on n'a pas besoin de mariage pour le prouver" disent certains. Pour les chrétiens, le mariage n'est pas seulement une "preuve d'amour à deux", mais un "acte de foi en Dieu, à deux".
  • Accompagner les grands parents qui se sentent un rôle de transmission vis à vis de leurs petits-enfants, et se trouvent démunis quand leurs propres enfants ne ressentent pas cette transmission comme une priorité.

2) Le second axe concerne l'accueil dans l'église:

  • Une formation des personnes qui réalisent cette permanence peut être utile. Nous aurons besoin pour cela de l'appui du diocèse.
  • Une permanence d'un prêtre dans l'église sur une plage horaire définie, toutes les semaines.
  • Communiquer au fond de l'église sur les initiatives concrètes d'accompagnement et de solidarités proposées dans la paroisse pour les familles (ex: aide aux devoirs, aide administrative, ect.)
  • Inviter les familles à faire connaître leurs besoins auprès de la permanence d'accueil ou sur un cahier à disposer au fond de l'église - recenser les besoins. S'appuyer le cas échéant sur des partenaires pour la mise en oeuvre.

3) Le troisième axe vise à faire connaître et comprendre la position de l'Église sur la famille (ne pas partir de l'hypothèse erronée que la position de l'Église est continue et comprise:

  • Dans le discours et la liturgie, rappeler que la position de l'Église est une quête, un chemin.
  • Utiliser le lieu que constitue l'église pour communiquer (fond de l'église, grilles extérieures, etc...)
  • Utiliser régulièrement la 1ère page de la feuille paroissiale pour faire connaître la position de l'Église sur un thème de la pastorale de la famille, sous format d'un texte court écrit dans un langage accessible à tous. Encourager les paroissiens à partager cette feuille autour d'eux.
  • S'appuyer sur les messes de grande affluence pour diffuser des documents claires et accessibles sur la position de l'Église et les initiatives concrètes d'accompagnement proposées à Saint-Gabriel.
  • Proposer des dîners-débats sur des thèmes d'actualité en lien avec la famille.
  • Comme pour tout l'évangile, il revient aussi à chaque membre de la communauté chrétienne, par son attitude et son comportement, de témoigner de sa foi au quotidien vis à vis de son entourage.

4) Le quatrième axe concerne l'accompagnement des personnes qui se sentent exclues:

  • Recentrer le dialogue sur le "je crois en" (redonner toujours le confiance) plutôt que sur le "je crois que" (redonner toujours des explications).
  • Éclairer le lien entre les sacrements de mariage et d'eucharistie (que nous comprenons mal).
  • Demander aux prêtres de conserver un discours basé sur la miséricorde et l'écoute tout en proposant des homélies ouvertes et accessibles (généralement le cas à St Gabriel).
  • Veiller à adopter dans nos intentions de prière universelle des formulations qui incluent ceux qui ne sont pas dans ces "cadres" ou qui risquent de se sentir mal aimés ou exclus. Ex: "nous tous qui croyons/qui aimons nous retrouver dans cette église" "aux couples/à ceux qui s'aiment et à ceux qui n'y arrivent pas".
  • Proposer un cheminement pour les divorcés ou les couples en crise. Proposer un accompagnement des divorcés au moment de la séparation afin de retrouver le chemin de l'Évangile (et pas seulement se focaliser sur le fait qu'ils aient retrouvé un conjoint).
  • Proposer un accompagnement spécifique pour les divorcés qui ont retrouvé un conjoint et qui souhaitent établir une démarche de foi (un peu comme une préparation au mariage re-visitée selon les circonstances). Cet accompagnement doit permettre à ceux qui le souhaitent un retour au sacrement d'eucharistie

 

Vitrail de Saint Gabriel