Rencontre de « Une Question à la Foi(s) » du 20 janvier 2019

A l’invitation de la Conférence des Evêques de France, nous avons mené un premier échange sur la crise que traverse actuellement notre pays :

« La crise dite des gilets jaunes : révélatrice d’un malaise très profond et très ancien » nous disent les Evêques de France

Au-delà du constat, quel avenir ?

Voici une synthèse de cette première rencontre. Nous avons convenu d’approfondir nos réflexions ensemble le 17 mars prochain, sur l’avenir que vous souhaitons construire et les moyens d’y parvenir.

Pour aborder ce thème, nous avons procédé en trois temps. Nous nous sommes d’abord interrogés sur les motifs profonds de ce malaise, puis sur ce que nous souhaiterions améliorer ou renforcer dans notre société, et enfin sur les moyens d’y parvenir.
En 1h nous savions être ambitieux et nous avons coconstruit une vision d’ensemble qui sera ensuite approfondie.

D’où partons-nous ? Aux sources du malaise

Une société matérialiste et individualiste qui génère des inégalités, de la pauvreté et le sentiment d’être laissé au bord de la route, dans l’indifférence des autorités.

Verbatims :

  • Les inégalités se creusent : inégalités de revenus, disparités financières. Les écarts entre riches et moins riches se sont creusés. Injustice sociale, inégalités sociales. Baisse de pouvoir d’achat des classes moyennes modestes. Dès notre jeune âge il faut travailler pendant les études pour obtenir un métier très correct et trouver les solutions du travail.
  • La pauvreté augmente : avoir tout le temps à compter pour savoir « si je peux ». Les difficultés financières insurmontables. Les pauvretés. Peur de l’avenir et del’incertitude économique.
  • Et la fiscalité amplifie de phénomène : TVA trop forte sur le moindre produit payé par tout le monde, paradis fiscaux. Dérive budgétaire de l’Etat sans engager de réformes depuis 30 ans. Augmentation des prélèvements pour compenser.
  • Le sentiment que cette inquiétude est balayée par le mépris des autorités : arrogance des pouvoirs (Etat, mairies, banques...), éloignement entre les citoyens et les élus. Manque d’écoute, mépris, haut/bas. Crise de confiance dans l’avenir et dans nos dirigeants. Scission entre l’exécutif et les territoires. Manque de réformes dans tous les domaines. Sentiment d’être méprisé qui génère de la colère.
  • Une société individualiste renforcée par une société de consommation exacerbée : manque de dialogue à tous les niveaux (familles, immeubles, villes, régions, pays).

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Humain remplacé par la machine. Société technocratique. Individualisation des

personnes dans l’éducation ou le travail.

  • Omniprésence de la pensée néolibérale, financiarisation de l’économie, inégale

    répartition des richesses => cupidité – égoïsme -individualisme. Une société devenue ultracapitaliste donnant l’illusion qu’il faut consommer pour s’accomplir. Les marchés dominent le monde. Société de plus en plus marchande où la consommation des biens est prioritaire. Perte de la liberté des Etats vis-à-vis des lobbies.

  • Hyper-communication sans analyse des problèmes. Réseaux sociaux, pas d’esprit critique.
  • Cumul des défis, avenir sinistre : pas de travail, pas de reconnaissance, pollution, réchauffement climatique, dangerosité du monde (attentats, montée des populismes, conflits ...)
  • Sale caractère des Français : toujours « contre » sans savoir pourquoi.
    Où voulons-nous aller ? Les composantes à construire ou renforcer pour mieux vivre

    ensemble

    Vers une société plus solidaire où chacun ait sa place, une économie plus respectueuse de l’humain et de la planète. Mais aussi vers une évolution de l’attitude de chacun, plus d’ouverture à l’autre, de respect et de partage.

    Verbatims

  • Vers une société plus solidaire. Revenir à la devise républicaine : Liberté, Egalité,

    Fraternité. Pas de paix sans justice. Egalité des droits dans la réalité des chances. Un projet commun comme plus de justice sociale. Une société inclusive où le risque d’être laissé sur le bord de la route est maîtrisé.

  • Renforcer la notion de bien commun. Partage. La terre appartient à tous les hommes ; il n’y a pas d’étranger sur cette Terre.
  • Remettre l’humain au centre des dispositions politiques. Respecter les plus vulnérables. Ecouter les plus fragiles. Sens civique : respecter l’autre.
  • Développer une économie de la sobriété et du partage. Partage des richesses. Réduire les inégalités de revenus via l’imposition (ISF, GAFA)
  • Construire un modèle économique permettant de concilier croissance et lutte contre le réchauffement climatique.
  • Unir les Etats pour qu’ils soient plus forts et mieux lutter contre les lobbies.
  • Vers une attitude de chacun plus solidaire. Gratuité du/des gestes. Plus d’attention à l’autre. Partage. Combattre l’indifférence, le mépris, le non-respect de l’autre, l’orgueil, le « moi d’abord ». Rester humble.
  • Respecter les plus vulnérables. Ecouter les plus fragiles.
  • Ouverture. Réapprendre à prendre du temps. La communication pour se connaître.

    Oser la rencontre en vérité, en simplicité. S’écouter, dialoguer, échanger dans le respect des idées des autres. Tolérer.

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  • A noter que la condition de la rencontre est d’accepter que l’autre va me faire grandir. (merci Conrad d’hiver solidaire)
  • Reconstruire le dialogue entre les centres et les élites d’une part, et les périphéries d’autre part. Construire ensemble des projets au niveau des quartiers.
  • Reconstruire l’espérance : redonner du sens, un projet commun, foi en l’avenir.
  • Conserver un esprit positif pour voir tout ce qui marche, ce qui nous est donné.

    Comment y aller ensemble ? Les voies de passage à envisager

    Outre le repositionnement du « bien commun » au centre de la vie politique et des choix économiques ainsi que la révision du système fiscal, oser agir à son échelle pour changer la donne.
    Oser la rencontre pour ensemble oser un avenir plus juste, plus fraternel.

    Verbatims :

  • Appliquer le « bien commun » en politique, aux choix économiques. Ne plus se

    satisfaire de « traitement social ». Faire en sorte que chacun ait un travail, une place dans la société et soit reconnu.

  • Rénover le système fiscal. Accepter de payer plus d’impôt si c’est pour le bien commun. Individuellement : payer les impôts que l’on doit sans essayer de s’y soustraire ; collectivement : mesurer objectivement la charge fiscale de chaque catégorie pour arriver à une meilleure répartition.
  • Diminuer l’écart des rémunérations et des chances entre les plus riches et les plus modestes : nécessaire à la paix.
  • Renforcer les instances de régulation mondiale afin d’imposer une juste répartition desfruits du travail (règle des trois tiers) et supprimer les paradis fiscaux. Les mesures de justice économique, sociale et fiscale doivent être prises au niveau européen voire mondial pour être efficaces : en restant purement françaises, elles n’entrainent qu’une fuite des capitaux.
  • Diminuer le nombre de députés, sénateurs et ministres.
  • Multiplier les espaces de partage et de convivialité, soutenir (subventions !) les associations qui œuvrent en ce sens. Participer aux propositions de dialogue, d’échanges, de débats... pour une meilleure écoute.
  • Redonner du sens à la vie collective et au travail, choisir les valeurs fondamentales.
  • Abandonner l’égoïsme au profit du bon sens.
  • Si chacun se demandait quand vraiment il rencontre l’autre, l’écoute, l’aide et accepte son aide, ce serait un début. Ecouter l’autre et si possible lui apporter des solutions.

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Oser la rencontre pour ensemble oser un avenir plus juste, plus fraternel. Ecouter les personnes en difficultés.

  • Oser agir à son échelle pour changer. Multiplier les petits projets à taille humaine (ex faire rouvrir un bureau de poste dans un village et y redonner la vie). S’engager à aider un élève, un chômeur, un étranger dans ses démarches au niveau de la paroisse et du quartier. Aider les personnes en difficultés à faire reconnaître leurs droits au sein d’associations, de collectivités, auprès de l’administration. Accompagner collectivement les personnes en difficultés pour les aider à être acteurs de leur vie.
  • Essayer de toujours se tenir au courant et conserver son esprit critique par exemple en lisant jusqu’au bout les articles du « Monde ».

    • Prendre le temps de l’agencement collectif d’énonciation, quand dire contribue à transformer.

    • Instaurer un vrai débat public par rapport au changement climatique afin que les mesures prises ou nécessaires soient mieux acceptées.

    Merci aux 35 personnes qui ont participé à ce premier échange. A suivre le 17 mars.

Rencontre de « Une Question à la Foi(s) »

du 11 novembre 2018

Vivre ensemble dans la diversité des croyances Un problème ? Une chance ?

Pourquoi ce thème aujourd’hui ?

Evangile et homélies nous rappellent le commandement fondateur de notre foi : « aimez-vous les uns les autres ». Or, aller vers l’autre avec un regard bienveillant, l’aimer, lorsque l’autre est semblable à nous-même c’est une chose, mais l’expérience nous enseigne que lorsque l’autre est différent, a fortiori lorsque ses croyances ne nous sont pas familières, c’en est une autre.

Ce n’est pas si simple au quotidien ? alors parlons-en.

Pour aborder ce thème, nous avons procédé en trois temps. Nous nous sommes d’abord interrogés sur l’enrichissement que peut apporter la relation avec celui qui est différent de nous. Nous avons ensuite exploré ce qui rend cet échange difficile voire parfois impossible. Nous en avons ensuite déduit les conditions qui nous semblent nécessaires de réunir pour que l’échange soit fécond.

Vivre ensemble dans la diversité des croyances, une richesse !

  • -  Entrer en relation avec celui qui est différent permet une ouverture, la découverte du monde sous un angle différent : cela élargit nos horizons, stimule notre curiosité.
  • -  Cela nous permet aussi de vivre la fraternité : de reconnaître que nous sommes frères en humanité, quelles que soient nos croyances.
  • -  Conjuguer nos talents
  • -  Le point de vue de l’autre nous aide à interroger nos certitudes. Il nous interpelle, nous réveille de notre routine, de notre sommeil, nous stimule. La foi de l’autre nous bouscule, nous amène à approfondir notre propre foi. Parce que l’on cherche/trouve les mots pour exprimer notre foi. « Les questions de l’autre m’obligent à aller plus loin »
  • -  Cela peut nous déstabiliser, certes, mais cet approfondissement est aussi source de soutien, comme ceux qui ont la foi autour de nous est une richesse.
  • -  S’intéresser à une approche spirituelle différente dans notre entourage nous amène aussi à explorer ce que nous avons de commun : des bases spirituelles communes, des valeurs partagées. « On réalise combien on se ressemble ».Cela peut aussi s’avérer compliqué...

    Nous avons tous fait l’expérience de situations particulières dans lesquelles il n’y avait pas de dialogue. On peut citer quelques cas de figure :

- Lorsque des conditions préalables sont posées à la relation qui remettent en question la liberté de conscience de l’un des deux. Ex. hospitalité à condition de... ;

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exigence que l’un des deux renonce à ses croyances, poids des traditions, pression des familles...

Lorsque l’un des deux se place dans une posture où il cherche à convaincre l’autre.

  • -  Lorsque les comportements au nom de ses croyances entrent en conflit avec l’ordre public (sécurité, sûreté, salubrité, tranquillité, dignité des personnes) soit les règles du vivre ensemble.
  • -  Lorsque des obstacles techniques empêchent l’entrée en relation : accès à la langue, accès à la lecture, etc.Ainsi, les conditions qui nous apparaissent devoir être rassemblées pour que la rencontre soit une richesse partagée :
  • -  Le respect de la liberté de conscience de l’autre : respect mutuel, respect des croyances de l’autre. Personne n’a le monopole de LA Vérité ;
  • -  Un dialogue réciproque en vérité : conserver une posture d’ouverture, de curiosité à l’autre ;
  • -  Rechercher les mots que l’autre peut entendre, qui ne risquent pas de la heurter ;
  • -  Etre au clair sur les limites de l’acceptable dans les règles de vivre ensemble ;
  • -  Avoir envie de ce dialogue des 2 côtés, être tous les deux prêts à la rencontre.

N.B. définition de la Laïcité par E. Poulat : « La Laïcité est un cadre politique et juridique qui a pour principe la liberté de conscience, dont les manifestations sociales sont encadrées par l’ordre public établi par la loi. » Si les agents publics sont soumis à la neutralité dans l’expression de leurs convictions politiques, religieuses ou philosophiques c’est pour que chacun puisse se sentir libre d’exprimer les siennes, dans la limite du respect de l’ordre public.

Elle constitue ainsi un cadre efficace pour permettre de vivre ensemble dans la diversité des croyances. Reste à avoir envie de la rencontre.

Notre intention pour la prière universelle :

Aide-nous, Seigneur à retrouver l’envie de nous intéresser à l’autre, même lorsqu’il est différent de nous.

Merci à Erika, Josette, Etienne, Odile, Jean-Jacques, 3 Catherine, André, Marie-Laure et Marie-Eve qui ont participé à cet échange.

Rencontre Question de Foi du 5 mars 2017

Le groupe de Question de Foi proposait un échange autour du thème : La fin de vie : choisir de l'accompagner ?

 Claude Jonnet a bien voulu témoigner pour nous de son expérience d'accompagnement des personnes en fin de vie en milieu hospitalier.

Lorsque l'on accompagne un proche, la dimension affective pré-domine. Elle facilite et complique les choses.

Lorsque l'on accompagne quelqu'un qu'on ne connait pas, il s'agit d'un acte de solidarité, de miséricorde.

A l'origine de cet engagement pour Claude

« Toutes les fois que vous avez fait ces choses à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous les avez faites » Mt 25, 40.

Puis ce sont les circonstances de la vie et des opportunités que l'on y saisit : la retraite qui redonne de la disponibilité, le choix de l'accompagnement des malades car ce sont des personnes privées de leur liberté de mouvement, un père malade d'Alzheimer accompagné jusqu'au bout, la participation à la mise en place d'une équipe de bénévoles pour l'accompagnement des personnes en soins palliatifs à l'hôpital Bretoneau.

 

Comment se passent les visites en unité de soins palliatifs

 Les bénévoles bénéficient d'une formation (initiale et continue) et d'un groupe de parole animé par un psychologue.

Avant la visite : se préparer en se mettant en retrait, l'esprit disponible. L'hôpital est un monde à part. La prière peut aider.

Pendant la visite : faire montre de respect et considération de la personne dans toute son attitude :

  • frapper délicatement à la porte, garder à l'esprit que l'on pénètre dans un espace intime,
  • oser porter un regard sur le visage de la personne, surmonter son propre malaise,
  • garder à l'esprit que nous sommes en tenue de ville quand la personne est en chasuble, la personne peut se sentir en situation de faiblesse,
  • proposer de s'assoir sur le lit pour éviter d'humilier davantage la personne allongée en la regardant depuis une position dominante,
  • accepter le silence, ne pas sombrer dans le bavardage pour notre propre confort. « La communication la plus profonde s'établit le plus souvent dans le silence » nous dit Claude.
  • lorsque c'est approprié, manifester sa présence par un geste, une pression de la main. Mais le geste est délicat et peut heurter la culture de la personne dont nous ne savons rien.
  • André ajoute que lorsqu'il est appelé auprès de malades en tant que prêtre, il prie à haute voix. En revanche, lorsque Claude visite des personnes dont il ne connait pas les convictions religieuses, il s'abstient de mentionner sa foi pour ne pas heurter la personne.

Le discernement, l'intuition sont fondamentaux. Une très grande humilité est indispensable. Là encore la prière peut aider.

L'accompagnement des personnes en fin de vie revêt une dimension spirituelle importante. Il ne s'agit pas de « faire » mais d' être ». Accompagner les personnes n'est pas simplement les visiter. C'est refuser de les abandonner, être présent pour eux dans le respect de leur dignité.

Enseignements pour l'accompagnement de nos proches

En accompagnant les personnes en fin de vie, Claude rencontre parfois leurs familles. Etant extérieurs, il peut constater les comportements auxquels nous devons rester vigilants.

  • Ne pas s'autoriser une position de supériorité : donner des conseils, dire des choses auxquelles la personne en fin de vie n'aura pas la possibilité de répondre ;
  • Ne pas s'autoriser une familiarité inappropriée au motif que la personne est affaiblie – ex. le gendre qui fait le malin ;
  • Respecter son repos : faire attention à ne pas la fatiguer. Entendre son souhait d'être seul ;
  • Lâcher-prise : accepter que la personne parte. Respecter son choix de partir.

Il peut arriver que la présence continue de la famille constitue une forme                         d'emprise sur la personne qui voudrait partir au calme.

L'équilibre est subtil entre présence et lâcher-prise.

Il peut arriver qu'à la suite d'un accident ou d'une maladie une personne se                       retrouve en situation de totale dépendance et n'accepte plus cette vie.

Plus généralement, respect de la dignité, présence et amour restent les maître-mots.

 

Citoyens chrétiens

En période électorale, on pourrait souhaiter que nos élus se saisissent de ce sujet pour développer les unités de soins palliatifs. A l'image de l'Action Catholique Ouvrière, on peut écrire en ce sens à nos députés.

Il en existe 5 à Paris. On y soulage les souffrances des personnes que l'on ne peut pas guérir et

qui n'ont que quelques semaines ou quelques jours à vivre. Le personnel soignant y est très humain, accueillant pour les familles. Le nombre de places est trop limité, en particulier pour les enfants.

La loi Léonetti permet de désigner une personne de confiance qui pourra prendre des décisions pour la personne en fin de vie lorsque celle-ci n'en aurait pas les capacités. A ce titre elle constitue une avancée dans le respect de la dignité des personnes en fin de vie. Il importe de la faire appliquer.

Ceux qui l'ont vu nous recommandent le film « les mistrals gagnants. »

Odile nous rappelle aussi que les petits frères des pauvres ont mis en place un dispositif d'écoute téléphonique pour tout ceux qui souffrent de la solitude.

Notre intention pour la prière universelle :

Aide-nous, Seigneur, à l'image du bon Samaritain, à comprendre, soulager, aimer nos frères en fin de vie.

Osons en parler pour faire évoluer les mentalités et les possibilités d'accompagnement pour les personnes âgées comme pour les enfants.

 

Un grand merci à Claude pour son témoignage.

Merci aussi à Odile, Elisabeth, Chantal, Paul, Sabine, Claude, Catherine, Etienne, Jean-Jacques, Marie-Laure, Catherine, P. André, Marie-Eve qui ont participé à cet échange.

Rencontre Question de Foi du 15 janvier 2017

Le groupe de Question de Foi s’est réuni autour du thème suivant :

Donner de soi ? Donner de son temps ? Qu'est-ce que cela signifie pour nous, aujourd'hui ?

Echange proposé autour du témoignage de Tony

 Témoignage de Tony

Dans la paroisse depuis 2010, Tony y a pris plusieurs engagements depuis 2012. Pour lui, la vie est un engagement au travers des relations familiales, fraternelles, amicales, ou professionnelles. L'engagement c'est l'implication, la responsabilité, ne pas se soustraire aux réalités du monde et apporter sa pierre à un demain différent. Mon engagement peut influencer l’avenir.

L'engagement peut prendre plusieurs formes :

  • pour certains ce sera la politique ou le syndicalisme.
  • pour Tony il s'agit souvent du service: « servir c'est être prêt à faire pour l'autre ce qui peut lui être utile ou ce qu'il demande ». Au commencement, il y a le plus souvent une demande. A noter que celle-ci repose sur l'idée que l'autre se fait de ce que l'on peut apporter. Ex. P. Alphonse demande de participer à telle ou telle activité de la paroisse.
  • et la prière : « A ceux qui connaissent l'engagement dans l'action il faut la prière et ceux qui connaissent l'engagement dans la prière il faut l'engagement» disait Dom Helder Câmara, un prêtre Brésilien.

A la source de l'engagement de Tony, on trouve la volonté de « suivre Jésus ».

« Je suis le chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14). Comme il est dit dans le chant : « Si l’on peut dire en nous voyant : « C’est Dieu vivant » !», alors Jésus-Christ plus jamais ne sera mort ! ». Cette ouverture à l'engagement est pour Tony le fruit d'une éducation, certes, mais le besoin d'être exemplaire pour ses 2 filles est aussi fondamental.

Bien sûr, donner de soi et de son temps impose des renoncements : le temps que l'on consacre à cet engagement n'est pas disponible pour autre chose. Parfois même il s'agit de temps que l'on ne pourra consacrer à ses enfants. Mais respecter la parole donnée, l'engagement pris, donner de soi et de son temps pour les autres, servir, sont des valeurs importantes à leur transmettre. On ne recherche pas un profit ou un retour. L'acte est sincère, authentique et citoyen. « Si l'on ne donne pas sa vie pour quelque chose, on finit par la donner pour rien » Sartre.

Synthèse des échanges

Les opportunités de s'engager, de donner de soi et de son temps pour les autres sont infinies : de très nombreuses associations fonctionnent grâce aux bénévoles. Au sein même de St Gabriel, ceux qui le souhaitent sont appelés à consacrer un peu de leur temps aux diverses initiatives. Cela implique de renoncer à d'autres activités, mais peut s'avérer très enrichissant.

S'occuper d'un parent malade constitue un magnifique don de soi. La relation familiale prend une dimension nouvelle. Pour Odile, la foi et la prière partagées sont d'une richesse infinie.

Mais il est souvent plus difficile d'aider sa propre famille et tous n'en sommes pas capables ; nous devons simplement l'accepter.

Notre capacité à donner de nous-mêmes, à donner de notre temps varie suivant les étapes de nos vies. Mais le don de soi ne nécessite pas nécessairement une grande disponibilité.

«Si chacun déjà s'occupait de son propre voisin, de sa propre famille, le monde irait déjà mieux » disait S. Emmanuelle.

« Être chrétien est une façon d'être » . Le temps accordé à échanger quelques mots avec la vieille dame qui habite l'immeuble, ne nous coûte en définitive pas grand-chose alors qu'il peut signifier beaucoup pour elle. De même sourire à la caissière du supermarché ou tenir la porte du métro sont des gestes d'humanité simple.

A noter que l'autre ne partage pas nécessairement notre foi. L'important est cet esprit d'ouverture, de service qui nous anime. Le partage spirituel ne constitue aucunement un préalable. Dans l’engagement, il faut de l’écoute.

Peut-on s'engager totalement gratuitement ?

Claude souligne qu'un échange doit intervenir : si je donne de moi-même, j'attends de l'autre une forme de retour. Il ne s'agit pas d'attendre une forme de bénéfice ou d'avantage. En revanche même si la source du don de soi est ailleurs, il implique que l'autre « accuse réception » en quelque sorte de ce qui lui a été donné. Ce peut être un sourire, un mot de remerciement ou autre.

Tony précise que dans le service se trouve aussi l'idée qu'on le fait d'abord pour l'autre, que l'on peut être amené à être remplacé, à « rendre le tablier ». Une humilité nécessaire.

Un débat s’est engagé sur la question suivante : Faut-il laisser une trace de notre action, de notre engagement, de notre passage …. ?

Notre intention pour la prière universelle : Aide-nous, Seigneur, à donner de nous-mêmes et à donner de notre temps pour que les petites choses du quotidien puissent témoigne de notre foi.

Un grand merci à Tony pour son témoignage. Merci aussi à Etienne, Catherine, Claude, Sabine, Nicole, Annie, Marie-Laure, Colette, Emmanuelle, Geneviève, Catherine, Jean-Luc, Catherine, Agnès, Christine, Marjolaine, Jean-jacques, Marie-Eve et P. André.

 Une question à la FOI

Rencontre Question de Foi du 5 juin 2016

Le groupe de Question de Foi s’est réuni autour du thème suivant :

Femmes et Hommes : la place de chacun dans notre société ?

(dans nos activités, dans nos familles, dans notre église…)

 

Pourquoi ce thème, aujourd’hui ?

Nous avons tous été choqués par les évènements de la Saint-Sylvestre à Cologne.

Dans notre quotidien, certains signes très positifs montrent que la complaisance de la société à l’égard de certains gestes et agissements n’est plus de mise. En témoignent ces affichettes qui dans le métro mettent en garde contre les gestes déplacés. Les femmes certes peuvent encore se trouver en situation délicate dans les lieux publics, mais tous les citoyens, hommes et femmes sont appelés à la prise de conscience que ce n’est pas acceptable.

Les relations entre hommes et femmes tendent donc à s’équilibrer. Où en sommes-nous dans la société, l’entreprise, l’Eglise ?

L’enjeu est-il dans une recherche d’égalité ou d’équité (on reconnaît des différences) ?

Points de repère juridiques et historiques

Dans la loi française, l’iniquité entre le traitement des hommes et des femmes n’a été pleinement levée qu’en 1975. Jusqu’à cette date, l’adultère féminin était passible du tribunal correctionnel alors que l’adultère masculin, lui, n’était passible que du tribunal de police et encore, seulement lorsque le mari entretenait une concubine au domicile conjugal.

Jusqu’en 1965, les femmes ne peuvent gérer leurs biens, ouvrir un compte en banque ou exercer une profession sans l’autorisation de leur mari.

Les femmes françaises n’ont obtenu le droit de vote qu’en mars 1944 et votent pour la première fois en 1945 quand dès 1918 les premières femmes britanniques participent aux élections.

Cette évolution de la société se traduit dans beaucoup de professions, à l’exemple de celle des avocats.

Depuis 1900 les femmes françaises peuvent devenir avocates. La première femme ayant plaidé, en 1907, était titulaire d’une thèse sur la place de la femme dans la société.

Aujourd’hui, on compte 54% d’avocates dans la profession.

L’équivalent pourrait être développé sur les professions d’enseignants ou de médecins.

Les sociologues et historiens ont montré que la soumission de la femme dans l’histoire de nos sociétés est en partie liée aux enjeux de transmission patrimoniale.

La femme porte les enfants. Toute autonomie donnée à la femme pourrait amener une incertitude sur la paternité des enfants. Or, la société est construite sur la cellule familiale et la transmission par héritage de la lignée.

Cette contrainte sociale ne sera levée qu’à la fin du XXe siècle, avec notamment les progrès de la médecine et de la contraception. L’enfant devient le choix du couple et sa paternité pourrait être vérifiée.

On notera que souvent les femmes transmettent elles-mêmes des valeurs de machisme dans l’éducation de leurs enfants. Ex. les garçons ont droit à davantage que leurs sœurs.

Perspectives dans notre Eglise

Lorsque la Bible est écrite, l’émancipation de la femme n’est pas à l’ordre du jour.

On notera malgré tout le rôle révolutionnaire pour l’époque que Jésus donne aux femmes.

Aujourd’hui encore, la place des femmes dans l’Eglise n’est pas équivalente à celle des hommes. Les femmes qui s’engagent dans la vie religieuse restent des laïques par exemple.

On peut toutefois se féliciter de quelques brèches ouvertes par le Pape François lui-même, à l’image du groupe de travail constitué pour étudier le rôle des Diaconesses dans l’histoire de l’Eglise.

Au sein de notre paroisse, l’équité entre hommes et femmes est délibérément recherchée. Les filles par exemple sont servantes d’autel au même titre que les garçons.

Rechercher l’équité entre tous les êtres

Les stéréotypes sur les caractéristiques supposées des hommes et des femmes sont contestables et dangereux.

Les différences entre les individus, quel que soit leur sexe, sont sources de complémentarités et de richesses.

L’enjeu est de respecter chacun et de rechercher ainsi l’équité entre tous les êtres, indépendamment de leur genre, de la couleur de leur peau ou de leurs convictions.

Il nous semble que c’est par le dialogue et la confiance, engagés depuis la plus tendre enfance, que ces valeurs peuvent être transmises à nos enfants.

Notre intention pour la prière universelle :

Merci Seigneur de nous avoir créés Hommes et Femmes. Merci de toutes nos différences qui sont richesses. Donne-nous de vivre ces différences dans le respect, le dialogue et la confiance 

Merci à Claire, Etienne, Odile, Jean-Jacques, Colette, Catherine, Marie-Laure, Etienne, Catherine, Marie-Eve qui ont participé à cet échange.

Rencontre Question de Foi du 3 Avril 2016: 

A la suite de notre rencontre Question de Foi du 14 février 2016 sur le thème « La « Miséricorde » qu’est-ce que cela signifie ? Une clef pour le monde d’aujourd’hui ? », le groupe de Question de Foi s’est réuni le 3 avril autour du thème suivant :

La Miséricorde, clef du vivre ensemble, certes, mais la barre n’est-elle pas trop haute ?

Nous avions évoqué lors de la rencontre précédente de quelle façon la miséricorde appelle à ouvrir notre regard sur l’autre au delà de ce qu’il donne à voir de lui-même, à vivre le commandement « aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés ».   La direction nous est donnée, mais même si nous l’appréhendons, nous sommes d’accord pour dire qu’il est difficile d’avancer sur ce chemin. Concrètement, en période de carême, nous sommes souvent sollicités au nom de la Miséricorde pour donner à divers organismes et associations. Mais on ne peut donner à tous et en donnant de l’argent n’avons-nous pas l’impression de juste nous dédouaner ? Donner de l’argent est utile aux associations. Mais alors comment choisir ? « Montre-moi ta foi qui n’agit pas » (Jc 2, 14-26). Agir c’est aussi participer à une association, s’impliquer, a minima lire la documentation qu’elle produit : ne pas juste donner de l’argent, recevoir de l’information à tout le moins, suivre les actions mises en œuvre grâce aux dons.  Parce que la miséricorde implique une relation d’égal à égal, lorsque l’on donne on peut recevoir quelque chose de l’autre.  Pourtant la relation d’égal à égal sans condescendance n’est pas la relation dominante dans notre société où l’avoir est prépondérant et où l’on semble exister en fonction de sa réussite sociale et de ce que l’on a. C’est pourquoi nous devons prendre du recul, de la hauteur dans nos relations aux autres.

Il est ressorti de nos échanges que pour pouvoir faire œuvre de miséricorde, il est nécessaire d’avoir soi-même fait l’expérience de la miséricorde à notre égard, de l’amour de Dieu envers nous pour donner de l’amour, de l’attention à l’autre, à notre tour. Dieu est pour nous à l’origine de la relation d’amour (ex. expérience de Zachée). « L’Amour fait le premier pas » comme dit le chant de communion. Cette expérience est primordiale car la miséricorde ne relève pas de la morale ou de la volonté, elle se vit dans la simplicité et la vérité de la relation d’amour à l’autre. Jésus ne nous a jamais demandé de vivre comme si nous étions parfaits, ce qui nous paraitrait inatteignable, mais de vivre comme des Hommes, comme nous le rappelle P. André : de faire grandir la part lumineuse qui est en notre cœur jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de place pour la part sombre. C’est Dieu qui a commencé la relation, nous cheminons vers Lui avec nos moyens.  Voir et souligner combien la part lumineuse et belle chez les autres plutôt que de tenter de faire diminuer chez eux la part sombre et laide : joli principe de vie et d’éducation.

En synthèse :

1- Faire l’expérience de la miséricorde de Dieu dans nos vies. Ouvrir les mains pour recevoir, lâcher prise et accueillir les signes de l’amour de Dieu dans nos vies. Rester silencieux en prière, être juste présent devant le Seigneur ? => Prendre exemple sur Dieu qui nous accepte tel que nous sommes et grandir en amour grâce à la relation aux autres.

2- Garder à l’esprit que l’Autre est aussi aimé de Dieu que nous. Qui suis-je pour le rejeter ? => Accepter que l’autre ne soit pas parfait comme nous-même ne le sommes pas. Garder à l’esprit que nous sommes tous aimables à Dieu.

Notre intention pour la prière universelle :

Apprends-nous, Seigneur, à reconnaître et à accueillir les signes de ta présence dans nos vies.

Merci à Geneviève, Colette, Jean-Jacques, Claire, Marie-Laure, Catherine, André, Marie-Eve qui ont participé à cet échange.

Rencontre Question de Foi du 14 février 2016

Thème de la rencontre : La « Miséricorde » qu’est-ce que cela signifie ?        Une clef pour le monde d’aujourd’hui ?

La « Miséricorde », un terme ancien et décalé ?

Le terme évoque pour nous pêle-mêle :
Miséricorde : cela fait « vieux » et condescendant.
D’après le dictionnaire : Pitié qui pousse à pardonner, à faire grâce. Sensibilité au malheur d’autrui.
Misericordia : misère et cœur

Comment se manifeste la Miséricorde ?

La miséricorde : c’est le contraire de l’indifférence.
Des notions proches : bienveillance ; compassion ; souffrir avec ; rencontre ; réponse à un besoin ; sourire, regard (regard qui fait vivre), écoute ; visiter un malade ;
Beaucoup plus qu’une simple morale.
Enjeu de réciprocité et rencontre : je réponds à un besoin de l’autre et sa réponse m’apporte qqch.

A noter que le mot « pitié » a lui-même un double sens :
- un sens négatif, dans une relation inégale et condescendante
- un sens positif, si la pitié permet de se laisser interpeller par le malheur d’autrui, et de déclencher un regard d’égalité et de compassion. Ce second sens rejoint la « miséricorde ».

Quel enracinement spirituel ?

Miséricorde, quelque chose du regard de Dieu.
Notre Miséricorde s’enracine dans la Miséricorde de Dieu à notre égard. Dieu veut nous relever.
Dieu prend le temps.
Un regard sur l’autre, et sur soi-même, dans la confiance
Le Christ nous propose, et nous permet, un enracinement dans l’humain. Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.

Invitation du Pape François : C’est la Bonne Nouvelle qui nous transforme, seulement si nous nous laissons transformer par elle. Lisons tous les jours un passage de l’Évangile ! Il est la force qui nous change, qui nous transforme : Il change la vie, il change le cœur.
Parce que « l’Etre humain ne se résume jamais à ce qu’il donne à voir de lui-même » (P. André)

La Miséricorde et la Justice, 2 notions opposées ?

Ne pas réduire la personne à son acte.
Justice : dire le droit, appliquer la Loi.
Condamnation du mal, de la faute ; mais pas condamnation globale de la personne. La peine doit servir à ce que la personne évolue.

Le pardon existe dans la Justice :
Exemple judiciaire : le dispositif de l’ajournement de la peine (Dans un premier temps, le Juge se prononce sur la culpabilité du prévenu, et sur la fixation du montant des dommages- intérêts accordés à la victime. Dans un deuxième temps, après un délai permettant au prévenu d’indemniser la victime et de réparer les conséquences de l’infraction commise, le Juge prononcera la sanction pénale, en tenant compte du comportement du prévenu pendant ledit délai).

La Miséricorde s’inscrit dans un autre plan : l’accompagnement, la rencontre de la personne. Parce que « l’Etre humain ne se résume jamais à ce qu’il donne à voir de lui-même » (P. André). Porter un regard de miséricorde c’est refuser de réduire la personne à ses actes.

La Miséricorde, clef du vivre-ensemble, certes, mais est-il réaliste d’attendre cela de nous ? La barre n’est-elle pas trop haute ?

Nous avons décidé de nous retrouver pour poursuivre notre échange lors de la prochaine rencontre de QDF le dimanche 3 avril.

Notre intention pour la prière universelle :

Aide-nous, Seigneur à croire que l’être humain ne se résume jamais à ce qu’il laisse voir de lui-même.
Aide-nous à porter sur nous-mêmes et sur les autres un regard de compassion, de miséricorde.

Merci à Emilie, Marie-Aline, Jean-Jacques, Hervé, Chantal, Colette, Philippe, Catherine, Geneviève, André, Marie-Laure, Etienne, Catherine, Marie-Eve qui ont participé à cet échange.

Vivre en chrétiens n’est pas toujours simple, parlons-en!

"Question de foi" ou "Une question à la foi(s)" sur la paroisse St Gabriel, est un lieu d'échanges autour de questions que nous nous posons comme chrétiens, aujourd'hui dans notre vie.

Ensemble nous partageons nos doutes, nos réponses, nos hésitations, des approches peut-être différentes des nôtres ; nous cherchons des pistes de réflexion, des pistes pour éviter les écueils et les impasses, et pour nous mettre ou nous remettre en route, avec espérance.
Chacun est invité, baptisé ou non, jeune ou moins jeune, pour une rencontre ou pour plusieurs ; chacun est le bienvenu.

Dimanche 8 Novembre 2015

de 9h30 à 10h45

"Comment devenir artisan de la sauvegarde de la planète, notre maison commune?" 

QUESTION DE FOI (Saint-Gabriel)                                              Une vingtaine de personnes présentes.

Réunion QdF du dimanche 08 novembre 2015
Être des artisans de la sauvegarde de la planète, notre maison commune.

Importance des petits gestes de la vie quotidienne : consommation de l’eau, mode de transport (covoiturage, marche à pied,…), alimentation (produits de saison…), vêtements ou produits « made in France »,
Début de prise de conscience que l’on est dans une maison commune et que nous n’en sommes pas propriétaires.
Nécessité d’un dialogue de conscientisation, notamment à la paroisse, dans son immeuble….

De nombreux niveaux d’action :
* divers niveaux d’action individuelle (par exemple les petits gestes mentionnés au début, mais il y a bien d’autres possibilités) : On pourrait établir une liste de gestes individuels qui figurerait sur un panneau à la paroisse (liste qui serait ajustée régulièrement)
* divers niveaux d’action collective : sur le plan de la société civile et de la politique, autour de la COP 21. Quelle pourrait-être notre participation ?
Les propositions de la société civile sont multiples : Par exemple, il a été question de la marche du 29 novembre pour soutenir la COP 21 ; du sommet alternatif des 05 et 06 décembre à Montreuil ; du jeûne pour le climat (le 1er jour de chaque mois) ; de la création d’un groupe sur la paroisse avec pour thème:« vivre Laudato Si » ; de la participation à une association ; etc….

Comment élargir la sensibilisation : par la prise de conscience ; par l’éducation ; et par la culture ?

Souhait d’une interpellation de nos responsables politiques pour qu’ils engagent un meilleur dialogue international (par ex. ne nous contentons pas de dire de manière simpliste : c’est la Chine qui pollue quand elle fabrique les produits qu’elle exporte, nous aussi nous polluons quand nous achetons ses produits ou quand nous vendons des armes ….) ; Nécessité de réintroduire des investissements éthiques.

Évocation du philosophe et agriculteur Pierre Rabbi, qui cherche à allier sobriété et bonheur de vivre (« Comment se fait-il que les enfants sourient dans les villages d’Afrique, et pleurent dans les supermarchés d’Europe ? »).

ð Pour nous aider à entrer dans ce mouvement mondial qui nous interpelle tous :

* Le père André a distribué à chacun des participants un hors-série de la revue de Paris-Notre Dame, guide de lecture de l’encyclique Laudato Si.

* Une proposition concrète a été formulée : Réaliser un « coin écologie » pour sensibilisation, dans l’église (panneau qui serait actualisé régulièrement !...)

* Une proposition, faite à chacun et à tous, a été lue à la fin de la messe de 11h le 8 novembre : Chacun est invité à s’engager vers plus de sobriété, à oublier ses peurs de l’avenir, et à avancer dans l’espérance. Le Pape François nous dit : « marchons ensemble en chantant ».
Souhait que ce qui a été dit soit partagé avec d’autres, individuellement ou dans des équipes.

Annie, Françoise, Marie-Laure, Marie-France, Lam Fung, les 3 Catherine, Geneviève, Barbara, Agnès, Paul, Lucie, Pierre-Benoit, Jean-Jacques, Etienne, André, etc…

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Rencontre de « Une Question à la Foi(s) » du 20 janvier 2019

A l’invitation de la Conférence des Evêques de France, nous avons mené un premier échange sur la crise que traverse actuellement notre pays :

« La crise dite des gilets jaunes : révélatrice d’un malaise très profond et très ancien » nous disent les Evêques de France

Au-delà du constat, quel avenir ?

Voici une synthèse de cette première rencontre. Nous avons convenu d’approfondir nos réflexions ensemble le 17 mars prochain, sur l’avenir que vous souhaitons construire et les moyens d’y parvenir.

Pour aborder ce thème, nous avons procédé en trois temps. Nous nous sommes d’abord interrogés sur les motifs profonds de ce malaise, puis sur ce que nous souhaiterions améliorer ou renforcer dans notre société, et enfin sur les moyens d’y parvenir. En 1h nous savions être ambitieux et nous avons coconstruit une vision d’ensemble qui sera ensuite approfondie.

D’où partons-nous ? Aux sources du malaise

Une société matérialiste et individualiste qui génère des inégalités, de la pauvreté et le sentiment d’être laissé au bord de la route, dans l’indifférence des autorités.

Verbatims :

  • Les inégalités se creusent : inégalités de revenus, disparités financières. Les écarts entre riches et moins riches se sont creusés. Injustice sociale, inégalités sociales. Baisse de pouvoir d’achat des classes moyennes modestes. Dès notre jeune âge il faut travailler pendant les études pour obtenir un métier très correct et trouver les solutions du travail.
  • La pauvreté augmente : avoir tout le temps à compter pour savoir « si je peux ». Les difficultés financières insurmontables. Les pauvretés. Peur de l’avenir et del’incertitude économique.
  • Et la fiscalité amplifie de phénomène : TVA trop forte sur le moindre produit payé par tout le monde, paradis fiscaux. Dérive budgétaire de l’Etat sans engager de réformes depuis 30 ans. Augmentation des prélèvements pour compenser.
  • Le sentiment que cette inquiétude est balayée par le mépris des autorités : arrogance des pouvoirs (Etat, mairies, banques...), éloignement entre les citoyens et les élus. Manque d’écoute, mépris, haut/bas. Crise de confiance dans l’avenir et dans nos dirigeants. Scission entre l’exécutif et les territoires. Manque de réformes dans tous les domaines. Sentiment d’être méprisé qui génère de la colère.
  • Une société individualiste renforcée par une société de consommation exacerbée : manque de dialogue à tous les niveaux (familles, immeubles, villes, régions, pays).

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Humain remplacé par la machine. Société technocratique. Individualisation des

personnes dans l’éducation ou le travail.

  • Omniprésence de la pensée néolibérale, financiarisation de l’économie, inégale

    répartition des richesses => cupidité – égoïsme -individualisme. Une société devenue ultracapitaliste donnant l’illusion qu’il faut consommer pour s’accomplir. Les marchés dominent le monde. Société de plus en plus marchande où la consommation des biens est prioritaire. Perte de la liberté des Etats vis-à-vis des lobbies.

  • Hyper-communication sans analyse des problèmes. Réseaux sociaux, pas d’esprit critique.
  • Cumul des défis, avenir sinistre : pas de travail, pas de reconnaissance, pollution, réchauffement climatique, dangerosité du monde (attentats, montée des populismes, conflits ...)
  • Sale caractère des Français : toujours « contre » sans savoir pourquoi. Où voulons-nous aller ? Les composantes à construire ou renforcer pour mieux vivre

    ensemble

    Vers une société plus solidaire où chacun ait sa place, une économie plus respectueuse de l’humain et de la planète. Mais aussi vers une évolution de l’attitude de chacun, plus d’ouverture à l’autre, de respect et de partage.

    Verbatims

  • Vers une société plus solidaire. Revenir à la devise républicaine : Liberté, Egalité,

    Fraternité. Pas de paix sans justice. Egalité des droits dans la réalité des chances. Un projet commun comme plus de justice sociale. Une société inclusive où le risque d’être laissé sur le bord de la route est maîtrisé.

  • Renforcer la notion de bien commun. Partage. La terre appartient à tous les hommes ; il n’y a pas d’étranger sur cette Terre.
  • Remettre l’humain au centre des dispositions politiques. Respecter les plus vulnérables. Ecouter les plus fragiles. Sens civique : respecter l’autre.
  • Développer une économie de la sobriété et du partage. Partage des richesses. Réduire les inégalités de revenus via l’imposition (ISF, GAFA)
  • Construire un modèle économique permettant de concilier croissance et lutte contre le réchauffement climatique.
  • Unir les Etats pour qu’ils soient plus forts et mieux lutter contre les lobbies.
  • Vers une attitude de chacun plus solidaire. Gratuité du/des gestes. Plus d’attention à l’autre. Partage. Combattre l’indifférence, le mépris, le non-respect de l’autre, l’orgueil, le « moi d’abord ». Rester humble.
  • Respecter les plus vulnérables. Ecouter les plus fragiles.
  • Ouverture. Réapprendre à prendre du temps. La communication pour se connaître.

    Oser la rencontre en vérité, en simplicité. S’écouter, dialoguer, échanger dans le respect des idées des autres. Tolérer.

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  • A noter que la condition de la rencontre est d’accepter que l’autre va me faire grandir. (merci Conrad d’hiver solidaire)
  • Reconstruire le dialogue entre les centres et les élites d’une part, et les périphéries d’autre part. Construire ensemble des projets au niveau des quartiers.
  • Reconstruire l’espérance : redonner du sens, un projet commun, foi en l’avenir.
  • Conserver un esprit positif pour voir tout ce qui marche, ce qui nous est donné.

    Comment y aller ensemble ? Les voies de passage à envisager

    Outre le repositionnement du « bien commun » au centre de la vie politique et des choix économiques ainsi que la révision du système fiscal, oser agir à son échelle pour changer la donne. Oser la rencontre pour ensemble oser un avenir plus juste, plus fraternel.

    Verbatims :

  • Appliquer le « bien commun » en politique, aux choix économiques. Ne plus se

    satisfaire de « traitement social ». Faire en sorte que chacun ait un travail, une place dans la société et soit reconnu.

  • Rénover le système fiscal. Accepter de payer plus d’impôt si c’est pour le bien commun. Individuellement : payer les impôts que l’on doit sans essayer de s’y soustraire ; collectivement : mesurer objectivement la charge fiscale de chaque catégorie pour arriver à une meilleure répartition.
  • Diminuer l’écart des rémunérations et des chances entre les plus riches et les plus modestes : nécessaire à la paix.
  • Renforcer les instances de régulation mondiale afin d’imposer une juste répartition desfruits du travail (règle des trois tiers) et supprimer les paradis fiscaux. Les mesures de justice économique, sociale et fiscale doivent être prises au niveau européen voire mondial pour être efficaces : en restant purement françaises, elles n’entrainent qu’une fuite des capitaux.
  • Diminuer le nombre de députés, sénateurs et ministres.
  • Multiplier les espaces de partage et de convivialité, soutenir (subventions !) les associations qui œuvrent en ce sens. Participer aux propositions de dialogue, d’échanges, de débats... pour une meilleure écoute.
  • Redonner du sens à la vie collective et au travail, choisir les valeurs fondamentales.
  • Abandonner l’égoïsme au profit du bon sens.
  • Si chacun se demandait quand vraiment il rencontre l’autre, l’écoute, l’aide et accepte son aide, ce serait un début. Ecouter l’autre et si possible lui apporter des solutions.

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Oser la rencontre pour ensemble oser un avenir plus juste, plus fraternel. Ecouter les personnes en difficultés.

  • Oser agir à son échelle pour changer. Multiplier les petits projets à taille humaine (ex faire rouvrir un bureau de poste dans un village et y redonner la vie). S’engager à aider un élève, un chômeur, un étranger dans ses démarches au niveau de la paroisse et du quartier. Aider les personnes en difficultés à faire reconnaître leurs droits au sein d’associations, de collectivités, auprès de l’administration. Accompagner collectivement les personnes en difficultés pour les aider à être acteurs de leur vie.
  • Essayer de toujours se tenir au courant et conserver son esprit critique par exemple en lisant jusqu’au bout les articles du « Monde ».

    • Prendre le temps de l’agencement collectif d’énonciation, quand dire contribue à transformer.

    • Instaurer un vrai débat public par rapport au changement climatique afin que les mesures prises ou nécessaires soient mieux acceptées.

    Merci aux 35 personnes qui ont participé à ce premier échange. A suivre le 17 mars.

 

Le groupe de Question de Foi s’est réuni le 23 novembre, autour du thème suivant :

Témoigner d’une expérience de vie au sein d’un centre de réinsertion de personnes en situation d’exclusion.

Pascal et Chantal Blavot nous ont délivré un témoignage très riche et poignant dont vous trouverez le texte par le lien suivant: témoignage sur un centre de réinsertion. Ils ont vécu 3 ans en tant que couple d’hôtes dans le centre Valgiros de l’association "Aux captifs la libération" où cohabitent une vingtaine de personnes venant de la rue avec une dizaine de bénévoles. Dans la journée les bénévoles sont au travail et des travailleurs sociaux sont présents pour accompagner les personnes en situation d’exclusion. Le couple d’hôtes assure la cohésion entre tous, accompagne bénévoles et personnes en situation d’exclusion afin que cette expérience soit bénéfique pour tous.

Au cours des échanges qui ont suivi leur témoignage, quelques remarques ont été exprimées qui doivent nous interpeller :

- Vivre à la rue est un combat quotidien: pour se nourrir, pour se couvrir, pour survivre. On n’a pas d’ami, et on n’a pas le temps de réfléchir à sa vie. Se retrouver en situation de protection comme à Valgiros, sans se soucier du toit ni des courses, on retrouve du temps pour penser et les souffrances intérieures remontent. Il est fréquent que dans un premier temps la personne aille plus mal encore. D’où des problèmes d’agressivité et d’alcool.

- Accepter son histoire: on ne peut pas effacer ce que l’on a vécu. Il est indispensable d’accepter son histoire pour apaiser ses souffrances intérieures. Cela nécessite un travail intérieur et souvent d’accepter de se faire aider. Ce travail peut aboutir à de véritables résurrections.

- Compassion n’est pas pitié: la compassion est solidarité, écoute et respect. Les personnes en situation d’exclusion ou de prostitution demandent à être traitées comme tel, soit comme des personnes égales aux autres dans une situation particulière. Elles ne méritent pas notre pitié mais notre compassion.

Dans la plupart des démarches d’accompagnement des personnes en difficultés et en situation d’exclusion (prison, fin de vie), on retrouve la dimension matérielle "faire" et la dimension spirituelle "être". La dimension spirituelle est tout aussi nécessaire que la dimension matérielle. Elle nous renvoie à nos propres fragilités, nous apprend à trouver notre juste place, et ainsi nous enrichit. Notre intention pour la prière universelle:

Aide chacun de nous, Seigneur, à accepter sa propre histoire, à accompagner les personnes en situation d’exclusion qui se trouvent sur notre chemin et à nous laisser interpeller par eux.

Merci à tous ceux, nombreux, qui ont participé à cet échange.

Le groupe de Question de Foi s’est réuni le 12 octobre, autour du thème suivant:

"Heureux les artisans de Paix!" Comment être artisan de Paix ? Comment, au quotidien, susciter la paix, la sérénité et dépasser les tensions ?

Il y a des personnes qui, par leur simple présence, génèrent des tensions et d’autres qui les apaisent. A quoi cela tient-il ?

Cela commence par l’attitude. Travailler sur soi.

- Un sourire ça change tout !

- lutter contre ses propres tensions pour être plus détendu (Yoga ?),

- être à l’écoute des autres, disponible. S’arrêter pour celui qui est en détresse.

- rester respectueux de tous. Echanger d’égal à égal avec celui qui est dans la détresse, c’est respecter sa dignité. Manquer de respect à quelqu’un c’est être injuste envers lui.

- être ouvert aux autres cultures, aux autres modes de pensée, accepter que l’autre puisse être différent de soi et être curieux de ce qu’il est: "que notre invisible rencontre celui de l’autre".

On constate que le monde nous parait de plus en plus dur, qu’il y a beaucoup de souffrance dans notre société, que les gens sont à cran et qu’il suffit d’un rien pour que l’agressivité et le conflit prenne le dessus.

Le sentiment d’injustice engendre la violence.

Comment être « artisan de paix » en situation de conflit ?

Dans la vie quotidienne, on peut parfois désamorcer un conflit simplement en restant ferme face à un mot plus haut que l’autre, à une agression verbale. De même qu’être « artisan de paix » n’est pas se taire lorsqu’une situation vous déplait : exprimer son mécontentement par rapport à une situation peut-être indispensable pour rester en paix avec soi-même.

Mais lorsque le conflit s’installe entre deux personnes, il est utile de garder les éléments suivants à l’esprit :

- surmonter un conflit implique de faire un effort, cela demande de l’énergie, que chacun y mette du sien. On ne peut pas faire la paix tout seul ;

- il s’agira de trouver un terrain d’entente c’est à dire où chacun reste la tête haute ;

- une tierce personne peut aider ;

- le travail du temps peut aider.

A la question « Faut-il être en paix intérieure pour être artisan de paix ? », nous avons entendu le témoignage poignant de quelqu’un qui a pris sur lui pendant des mois pour avoir une attitude conforme à tout ce que nous nous sommes dit plus haut alors qu’il était en réalité en profonde détresse intérieure. Cette détresse l’a rattrapé et cette personne a rencontré des difficultés pour se relever.

Etre en paix avec soi-même ça aide !

Etre « artisan de paix », c’est être actif, dans son comportement, avec les autres. On n’est pas artisan de paix tout seul mais dans le dialogue avec les autres.

La Paix est un don de Dieu que nous recevons tous. Il revient à chacun de nous de le cultiver, le travailler, le faire grandir, comme un artisan.

Notre intention pour la prière universelle :

Aide-nous Seigneur à nous comporter comme des artisans de paix dans nos vies quotidiennes vis à vis des gens en difficulté en particulier, et aide les dirigeants à œuvrer pour plus de justice et de paix.

Merci à Sabine, Marie, Chantal, Hervé, Arlette, Marie-Laure, Paul, Catherine, Catherine, Jean-Jacques, P. Bertrand, Annie, Marie-Eve.

Le groupe de Question de Foi s’est réuni le 16 mars, autour du thème suivant:

TRANSMETTRE ? MAIS QUOI ?

En tant que chrétiens, que pouvons-nous transmettre de notre foi ?

La connaissance des évangiles ?

La joie de célébrer en communauté ?

La foi en Jésus-Christ ?

Transmettre, et transmettre sa foi en particulier, semble plus compliqué aujourd’hui que par le passé : -une rupture semble s’être opérée dans notre société : la transmission qui passait historiquement par la parole passe de nos jours davantage par l’image. Or, comment concilier ce poids de l’image avec la transmission de la spiritualité ? - notre société est devenue indifférente, parfois méfiante vis à vis des témoignages de la foi et de sa transmission. Transmettre implique de s’affirmer et parfois de s’opposer à son entourage. - s’assumer comme chrétien peu aussi être difficile, lorsque l’on ne partage pas sa foi au sein d’une communauté par exemple.

Bien sûr, il n’existe aucune garantie de l’efficacité de la transmission. Quand nous voyons ceux auxquels nous avons transmis transmettent à leur tour, nous en sommes heureux.

Cependant, il nous apparaît que l’on peut transmettre - la connaissance des évangiles : semble être l’essentiel, car comment adhérer à ce que l’on ne connaît pas ? - l’Espérance qui nous habite, - la joie vivante, - la joie de partager avec une communauté - apprendre à voir les signes de Dieu dans nos vies

De nombreux éléments ont été évoqués comme pouvant nous aider : -éviter de se mettre trop de pression. « Semez, Dieu fera le reste » ou selon StJn : « l’un sème, l’autre moissonne » et St François d’Assise : « Commence par faire le nécessaire, puis fait ce qu’il est possible de faire, et tu réaliseras l’impossible sans t’en apercevoir ». - la prière - simplement témoigner - la charité - la fraternité : aller à la périphérie, aller à la rencontre de ses voisins musulmans pour se réjouir de leurs fêtes par exemple - se tenir ouvert aux questionnements de tous - s’appuyer sur des ouvrages davantage accessibles aux enfants : bible en BD ou en manga. - s’appuyer sur une communauté sincère - d’autres communautés, comme le scoutisme, peuvent permettre de transmettre la foi et ses valeurs. - mettre nos actes en cohérence avec nos principes afin d’être crédible dans la transmission. Ex. s’engager soi-même et revenir à l’église pour accompagner son enfant dans l'éveil de sa foi. - rester humble : il y a quelque chose de la présence de Dieu en chacun

Nous nous sommes dit aussi - Notre Dieu change au travers des âges : il prend la couleur du temps car c’est l’homme qui en témoigne. - Lors de la préparation au mariage, les futurs époux sont appelés à réfléchir aux liens qui existent entre leur amour et celui de Dieu ; entre la célébration de leur amour et la célébration de l’eucharistie. - « Les signes (ou miracles) ne sont pas nécessairement des signes en soi, mais des signes pour moi ». Comment voir l’autre au delà de ce qu’il laisse voir de lui-même ? Comment voir ce quelque chose de la présence de Dieu qui est en chacun de nous ? Comment rester ouvert pour voir les signes de Dieu dans nos vies ?

Notre intention pour la prière universelle:

Aide-nous Seigneur à suivre St François d’Assise lorsqu’il nous dit : « Commence par faire le nécessaire, puis fait ce qu’il est possible de faire, et tu réaliseras l’impossible sans t’en apercevoir ».

Merci à Françoise, Patricia, Marie-Claire, Claire, Barbara, Arlette, Paul, Marie-Eve, Catherine, P.André, Etienne.

Le groupe de Question de Foi s’est réuni le 19 janvier, autour du thème suivant:

Le Pape François nous parle de la joie de témoigner, mais peut-on douter et témoigner quand même ?

La Foi évolue au fil de la vie comme elle a pris des formes différentes au cours de l’Histoire. Avec la sécularisation de l’Histoire, la place de Dieu change, certains exégètes proposent de réduire la Bible à un texte symbolique. Qu’est-ce que le vrai ? Qu’est-ce que la vérité ? Comment se recentrer vers l’essentiel ? Comment concilier l’Universel et l’Individuel ? Comment ne pas douter devant les horreurs que l’on observe dans le monde ? Comment ne pas douter face à la mort de nos proches ? Voici quelques unes des questions qui peuvent alimenter le doute.

La foi est comme un feu, tantôt de grandes flammes, tantôt de plus petites. C’est parce que l’on doute que l’on croit.

Et quand je suis dans le doute, il me semble que je ne peux pas témoigner.

Or, témoigner peut prendre plusieurs formes : la parole bien entendu, mais aussi le comportement tout simplement. Témoigner, c’est d’abord vivre suivant sa foi. Le doute rend disponible à l’écoute. « On témoigne le mieux quand on pense qu’on n’est pas en train de témoigner ».

Tenir dans l’épreuve est une forme de témoignage. On prie pour se tenir debout dans l’épreuve, on ne maîtrise pas les faits. Se remémorer ce qui nous a appelé à la foi au départ. « Faire Mémoire » est au cœur de la Bible et de l’Evangile. St Matthieu nous rappelle que lorsque Jésus envoie les apôtres en mission, certains doutaient. S’autoriser à voir les signes de l’Esprit dans nos vies, au travers des personnes croyantes ou non.

Lorsque les jeunes doutent, ils ne viennent plus à l’aumônerie. On leur dit de revenir, avec leurs questions et leurs doutes. De même, des espaces de rencontre sont ouverts à Saint-Gabriel pour échanger sur ce qui nous fait douter : les groupes Bibles pour échanger avec d’autres paroissiens, et les permanences des prêtres de 17h à 18h30 chaque jour sauf le lundi.

Notre intention pour la prière universelle :

« Seigneur, tu nous appelles à témoigner à tout instant de notre vie, avec nos doutes. Aide-nous à accepter que c’est précisément dans ces moments de doutes que tu viens nous chercher. »

Merci à Patricia, Liliane, Claire, Elizabeth, Arlette, Marie-Rose, Marie-Eve, Catherine, Paul, Marie-Laure, P.André, Etienne, Catherine.

Le groupe de Question de Foi s’est réuni ce matin, 24 novembre, autour d’un sujet qui interpelle chacun:

Pardonner : est-ce possible ?

Pour le pape François, le message « le plus fort du Seigneur » est « la miséricorde ». « Lui-même a dit : je ne suis pas venu pour les justes, les justes se justifient tout seuls », « Le Seigneur ne se lasse jamais de pardonner : jamais ! C’est nous qui nous lassons de lui demander pardon ». Parlons-en !

Les échanges ont été très riches. On peut synthétiser les principales idées comme suit :

D’abord, soulignons que pardonner n’est pas oublier. Comme pour une cicatrice, la douleur peut disparaître, une trace peut et parfois doit rester. Que l’on soit celui qui pardonne ou celui qui est pardonné, il s’agit de se libérer d’une souffrance, de faire taire la rancœur, de trouver la paix et la sérénité.

Les Evangiles et les actes des apôtres sont pleins d’injonctions à pardonner. Cependant, il paraît contre-productif de se culpabiliser de ne pas pardonner. Car le pardon ne se décide pas seul, au risque de paraître faible si l’autre ne reconnaît pas la souffrance infligée, voire au risque de se mettre en danger si l’autre recommence. Le pardon ne s’appuie pas non plus sur la vengeance.

Nous avons identifié au moins 5 conditions : - parler, partager. Avec son entourage et avec l’autre. - reconnaître la souffrance infligée à « la victime » - solliciter l’intervention d’un tiers, neutre, qui puisse éventuellement faciliter les échanges avec l’autre (ex. psychologue, avocat) - laisser la Justice se prononcer lorsque le cas le justifie - laisser le temps faire son œuvre : peut-être la condition la plus importante.

Notre intention pour la prière universelle:

« Le chemin du pardon est long et difficile. Accompagne-nous, Seigneur et aide-nous à persévérer.»

Merci à Claire, Patricia, Liliane, Claire, Marie-Êve, Chantal, Barbara, Catherine, Paul, Marie-Laure, P. André, Etienne, Catherine.

 

catéchuménat saint gabriel

 

Vitrail de Saint Gabriel