Conférence de Guy Aurenche sur l’encyclique “laudato si”
Jeudi 15 Ocobre, 20h30 salle paroissiale du 81, rue de la plaine.
Présentation de Guy Aurenche:
En 1967, Guy est devenu avocat, « un choix spirituel autant que professionnel et social», dit-il. En 1971, il épouse Blandine. Ils auront trois enfants qui leur donneront à leur tour cinq petites filles. Cinq ans après son mariage et dans l’esprit de 1968, le jeune foyer vit pendant sept ans une « expérience heureuse de vie communautaire » avec un autre couple.
Objectif : un mode de vie plus frugal et une volonté de partage, y compris au plan spirituel. Guy et Blandine s’engagent très vite dans la lutte contre le mal logement. Tous deux ont toujours admiré « l’esprit libre » de l’abbé Pierre, qui « n’avait pas peur de prendre des risques » et qui « savait si bien traduire la charité en termes politiques ».
En 1975, à l’invitation des deux fondatrices protestantes, Guy s’est engagé dans l’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT). Cet engagement a « bouleversé » sa vie, constate-t-il.
De 1975 à 1983, Guy Aurenche a présidé l’ACAT-France puis, de 1987 à 1998, la Fédération internationale de l’ACAT (FIACAT) dont il reste le président d’honneur. A partir de 1982, l’Acat a ajouté à ses objectifs la lutte contre la peine de mort. Avec l’ACAT, Guy Aurenche s’est fait inlassablement le défenseur de toutes les victimes – célèbres ou inconnues – de l’arbitraire et de la barbarie des dictatures, des régimes qui bafouent l’article 5 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme :
« Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».
A travers des démarches officielles, des protestations, des livres, des conférences, cette action à la tête de l’Acat a longtemps occupé un bon tiers de son temps et l’a amené à beaucoup voyager en Afrique, en Amérique Latine et en Europe de l’Est. C’est aussi avec passion que Guy a exercé son métier d’avocat.
S’il s’est spécialisé dans les affaires relevant du droit familial (divorces, séparations, filiation, succession…) lourdes de drames humains, il est également intervenu dans de nombreux procès relatifs aux droits de l’homme, établissant ainsi un lien avec son activité militante.
« L’avocat est surtout le porte-voix de celui auquel la justice s’intéresse ou qui lui réclame quelque chose. »
Depuis sa création, en 1990, Guy Aurenche est également membre du Groupe Paroles, constitué de personnalités catholiques de générations, de sensibilités et d’expériences différentes dont le but est d’élaborer et de diffuser des prises de position publiques qui soient des paroles d’Eglise.
Guy collabore aussi avec la Commission française Justice et Paix, le Mouvement international des Juristes catholiques, Pax Romana, et l’association « Chrétiens en Forum ».
Dans sa vie militante comme dans son activité professionnelle, Guy Aurenche a toujours exercé un véritable ministère de la parole : en France comme à l’étranger, il a prononcé plus de 4000 conférences qui, dit-il, « m’ont appris l’importance du contact avec celles et ceux qui agissent sur le terrain et de leur écoute. Je puise mes forces dans leur dynamique et leurs convictions incarnées ».
Même si, auparavant, il n’avait jamais travaillé sur les questions de développement économique et social, Guy Aurenche était bien préparé, par son parcours et son expérience, à prendre la présidence du CCFD-Terre solidaire en 2009.